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25 May

Pourquoi Michel Neyret est descendu dans le "milieu" pour le supprimer

Publié par laurentgantner  - Catégories :  #Société - Politique

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Finalement le "milieu" - encore que cette appellation reste à colorier selon des définitions à variables réglables - en lui-même, reflète à lui tout seul, l'image que la société plus haute donne d'elle-même d'après ses codes de bonnes conduites, de réussites professionnelles et de situations sociales enviées ou pas. Mais quel était son objectif principal à Mich' Neyret ?… Certainement pas de s'enrichir d'un régime princier à la Député, d'avocats véreux ou de brigades corrompues elles aussi… Festoyer n'est pas s'adonner… Enfin bon, pour l'instant, il mange dans l'Est notre inspecteur de la Brigade des Stupéfiants de Lyon, déjà expatrié, en exil, dans le trou du cul du monde de l'extrême Est alsacien aussi, tiens d'ailleurs… Ouah ! J'espère qu'ils ne vont pas essayer de le flinguer en nous disant qu'il a disparu en Afghanistan mais qu'il pourra continuer de travailler et de poursuivre ses recherches… À l'hypothèse bien sûr que le pouvoir local daigne coopérer, lui ouvrir ses petits secrets… M'étonnerait qu'il l'accueil à bras ouverts ! Lui accorderont-ils une protection rapprochée ou la simple surveillance suffira-t-elle ? Lui a-t-on déjà supprimer tous ses droits civiques ? Il est là, ils ne font rien… Lui a-t-on réservé un tueur ? Le trou est-il déjà creusé ? Ou alors refait-il son trou sur place pour rejoindre une brigade délocalisée ?

 

Alors c'est quand même fou mais Mich' Neyret qui est avant tout un "flic", un "bon" flic, s'occupe de son boulot pendant que d'autres en profitent, descend au fond de l'abîme sociale et gouvernementale pour en éplucher les dysfonctionnements et l'État. En retour, une certaine France jette en taule pour 10 ans au moins, nous annonce-t-on, l'inspecteur des stup' le plus spectaculaire que notre époque n'ait jamais connue… Avouez que c'est quand même un peu paradoxal… La confiance sabrée à charge de preuves inexpliquées ressemblant à des méthodes fabriquées plus que cohérentes… Et toute une justice prête à en confondre les objectifs…

 

D'abord le milieu ? Qu'est-ce que cela signifie ? C'est un peu la bissectrice de deux extrêmes, une sorte de société générale, de pacte "global" entre l'être humain, les plaisirs et l'enrichissement… Les problèmes liées aux stupéfiants ne sont pas directement "pénal" mais ils le deviennent… Au départ c'est une question de "relationnel", même pas de connaître ou pas les produits… Après si l'État et certains de ses représentants (citoyens, politiques, chercheurs, enseignants, artistes) veulent se faire de l'argent sur le vécu des gens et récupérer son dû sur le dos des trafiquants ça restera toujours une question irrésolue, ne résoudra pas le manque de(-s) consommateurs ni les séquelles que les incarcérations provoquent et ne favorise encore moins, sur le territoire, l'existence de maisons hôpital, centres refuges, lieus de destruction (salles de concerts pour les oreilles, bars à alcools, fumeries d'opium, caves à shoot). Voilà dans quoi tripatouille la brigade des stupéfiants… Des banlieues sordides, disent-ils dont la plupart ne sont pas souvent ressortis les mains vides mais comblés de "petites" quantités pour "se refaire une santé" et relancer le trafic issu de "saisies records" après lesquelles ils continueront toujours de courir en cadeaux hérités ou balances ! Éternellement, inlassablement, pour se servir, pour goûter, pour éloigner des personnalités indésirables… Enfin régner et régler au pouvoir politique en mafieux eux-mêmes.

 

La société devrait cesser ces courses poursuites entre les saisies et les surveillances, acheter lui-même les quantités de drogues communes et les diffuser lui-même sous la forme de soins infirmiers et pharmaceutiques avant que de vouloir mettre à l'hôpital les gens de force ou sous la contrainte administrative pour en obtenir des juke-box médicamenteux.

 

Il n'y a pas de relation immédiate et cohérente avec la mafia si ce n'est celle que l'État fabrique elle-même...

Il ne faut pas chasser le trafic ni les trafiquants mais la manière dont il est organisé et il se construit, pas par la manière dont il est perçu par les autorités estimées compétentes pour l'analyser pendant qu'elles boivent leur café et travaille pour rien puisque derrière toute une idéologie de la rechute fonctionne avec, directement avec et qu'elle-même prétend si souvent qu'il faut savoir utiliser les bonnes choses modérément. Les flics qui se droguent c'est pour soigner la société et l'empêcher de sombrer dans des climats de trafic généralisés… La suppression et l'éradication de son besoin de consommation ne pourra jamais disparaître puisqu'elles existent depuis que le boulanger fait son pain et la prostitution suit son cours, les toxicomanes mènent leur existence paisiblement… Ce n'est pas à l'existence du produit, qui existera toujours, mais au commerce qui en est fait qu'il faudrait effectuer des efforts de suppression… En en réduisant la diffusion, on réduira le nombre de consommateurs… En poursuivant les trafiquants on contribue à leur existence ce qui multiplie les risques d'existence de ces trafiquants tant qu'une valeur commerciale sur le produit sera maintenue par le pouvoir de la distribution qu'il représente… Réduire de l'Héroïne, de la cocaïne et du cannabis aux valeurs du café, de la bière et du bon verre de vin n'est pas plus ridicule que quasiment forcer des gens à en vendre puisque si nombreux sont ceux à avoir travaillé avec toute leur vie…

 

 

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