DSK, contre-enquête… oui, mais...

Dès sa remise en liberté Dominique Strauss - Kahn annonçait qu'il apporterait des informations supplémentaires en temps voulu… S'agissait-il de la publication de l'ouvrage de son biographe Michel Traubmann, dont le titre laisse plus que songeur, ou bien était-ce la nécessité de chercher absolument à gagner du temps pour rassembler les preuves qui le disculperaient ?… "La contre-enquête" sortant donc maintenant ne peut être séparée par "Le roman vrai de Dominique Strauss - Kahn" parût en avril 2011 qui n'en finit pas de concourir en rebondissements, en lynchage ou pas par les médias et qui pourrait constituer une pièce à conviction ou pas. Faut dire que l'ampleur des méfaits est à la taille de l'intrigue et si l'opinion publique "prend l'ascenseur" pour monter à plein régime, DSK, lui, descend tranquillement l'escalier avec un bouquin dont on ne voit pas vraiment ce qu'il apporterait de nouveau tout comme n'a rien ajouté de neuf l'article de ce bougre de journaliste américain, usé un peu mais toujours activé au quart de tours dès lors qu'il y aurait possibilité d'établir une théorie du complot… Évidemment qu'il fallait bien deux pavés dans la marre de ce type pour que DSK puisse sortir la tête de l'eau… Oui mais enfin, "le vrai roman de Dominique Strauss - Kahn" n'est-ce pas un peu trop insistant comme s'il fallait déjà y noyer un mensonge ou comme si sa vie était un roman, vrai, oui mais un roman quand même ? Ou alors serait-ce tout simplement un condensé de faits imaginaires qui ennoblissent le cours réel de l'existence d'un homme déchu et finalement humilié au fond de lui-même par ses escapades à caractère sexuel trop souvent répétées… Il s'est fait prendre la main dans le sac à plusieurs reprises… Plusieurs femmes qui ont eu affaire à lui le décrive comme un homme violent pris dans la difficulté de maîtriser ses pulsions et la solution alléchante de pouvoir organiser des orgies tarifées, loin des regards indiscrets et au nez et à la barbe de ses congénères, devaient constituer son unique échappatoire… Oui mais bon, au Carlton ou au Sofitel c'est pas vraiment faire ça dans la discrétion… L'hôtellerie aurait-elle finie par ne plus être consentante de ces escapades primesautières qui risquaient de lui apporter plus d'ennui que de bien-être auquel cas on comprendrait aisément la chute annoncée de pratiques qui ne sont plus si tolérées que ça par la Justice… Bien entendu Traubmann n'allait pas écrire "il s'excuse, il a une bitte et saute à droite, à gauche, sur tout ce qui bouge"… au centre aussi alors, sans aucune autre précision ?

"Saga judiciaire" ou "attentat politique" rien n'est laissé au hasard pour crédibiliser ce terroriste de la culotte qui tente un argumentaire très rationnel sur la question en utilisant une analyse médicolégale qui remet en question la véracité de Nafissatou Diallo qui présentait une luxation à l'épaule à qui fût répondu que c'était dû à une pratique quotidienne d'un geste répétitif… Oui mais alors je veux bien mais je ne sais pas où ils en sont les américains dans la sociologie du travail mais il faudrait quand même leur signaler que lorsqu'un geste quotidien produit des luxations, soit le salarié est mis en arrêt de travail pour récupérer, soit il y a vraiment un blocage et l'employé ne peut plus travailler… Ça ferait quand même une sacrée coïncidence que ce jour où Nafissatou croisât DSK fût le jour où son épaule la lâchât… Elle travaillait dure et était très solide et les déclarations qu'elle déposât chez les policiers, bien qu'elles comportent certaines incohérences, peuvent être la conséquence logique de son analphabétisme ou du choc émotionnel qui l'empêchait de retrouver ses esprits… Elle contredit le lendemain un ancien viol commis par des soldats guinéens qu'elle avoue être un mensonge mais sans doute était-ce là la crainte de ne pas être crue… Malheureusement le bureau du procureur lui en tiendra rigueur puisque déposée la veille, sa déclaration sous serment constituerait même une faute grave aux yeux des tribunaux… Un autre point qui lui est reproché serait plutôt à mettre sur le compte d'une déstabilisation psychologique et mentale crée par un choc émotionnel mais c'est plus facile et simple de lui faire dire qu'elle a menti… La police aurait-elle cherchée à donner tort à une victime qui avait pourtant raison ? En tous cas aux vues de la violence de l'épreuve certaines circonstances atténuantes auraient pu lui être accordée… Quand on a été violenté on a du mal à retrouver ses esprits et le cerveau s'emballe rapidement au risque de tout mélanger… Maintenant qu'elle lui ait aussi lancé un "regard suggestif" qui aurait occasionné une relation "consentie non tarifée" nourrit l'intrigue mais n'enlève en rien la possibilité d'une relation forcée à en croire toutes ces femmes qui se sont fait violer parce qu'elles avaient simplement regardé un homme et que celui-ci en déduisit qu'il pouvait passer à l'action…

Alors une "contre-enquête" - comme si chaque jour une nouvelle information pouvait faire renaître des cendres un détail occulté - ne chercherait-elle pas aussi à cacher qu'en fait il y aurait deux types d'hommes : ceux qui ne peuvent qu'avoir des relations tarifées et ceux qui restent dans le consentement, largement suffisant… Les deux ne conduisant pas aux mêmes satisfactions de rapidité dans l'exutoire ni dans les conséquences pénales qu'elles peuvent provoquer… Parfois certains hommes comme Dominique pratiquent les deux formes de relation, les comportements et les attitudes n'étant pas forcément les mêmes selon qu'on est dans telle situation plutôt que dans telle autre.

Comments

[laurent]

Curieux DSK... En avril, quand sortait "Le roman vrai" il ne l'aurait pas lâché son Taubmann, il aurait presque vécu avec... En décembre, il le jette comme un malfrat... Sont-ce ses avocats qui lui
auraient conseillé de se séparer de ce remue-ménage qui le réduirait en pantin désarticulé ?...

Étonnant DSK interpelé dans le Bois sans qu'aucun rapport écrit ne subsiste... Y aurait-il eu "bakchich" pour que cela ne reste qu'anecdote de patrouille... Ils devaient au moins être trois, voire
que deux... C'est pas sûr que tous ferment leur gueule !