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23 Oct

UFO après Uli Jon Roth...

Publié par laurentgantner  - Catégories :  #MUSIQUE

Après plus de trente années passées à écumer les scènes du monde entier, ces deux formations dont la réputation n’est plus à faire font partie des concerts cultes typés pour appartenir dors et déjà à l’anthologie de la musique «metal» mélodieuse. Leur succès n’est pas une surprise, à la limite honnêtement une confirmation voire une consécration pour les plus adeptes du genre.

Depuis le printemps 1978 où il quitta son groupe d’origine “Scorpions” pour se produire uniquement accompagné d’un synthétiseur, Ulrich Roth - n’en déplaise à sa particule américaine - ne donne pas dans la dentelle et déguise sa technique dans des habits de metal meedle Tolkien. Son show étonne par la dextérité dont il fait preuve dans l’écoulement des gammes qu’il transforme en riff et ose même s’attaquer à des parties plus symphoniques ce qui lui valu à maintes reprises de se faire qualifier par la presse spécialisée de produit de la musique historique.

Propulsé dès son plus jeune âge parmi les guitaristes des meilleurs groupes de hard rock de la planète, Uli Jon poursuit son podium de chemin satisfait de combler les salles presque pleines de ses fans marqués eux aussi de quelques rides mais à l’oreille toujours éternellement précieuse. Pas d’agressions pour les tympans, des accords parfaits jamais dissonants entre lesquels se déroulent des kilomètres de vocalises en forme de cordes métalliques sur quoi la voix n’a plus grand chose à dire.

Pour couronner la déjà très emballée prestation de ce vieux briscard de guitariste dont la réputation n’était de toutes façons plus à faire depuis Tokyo Tapes qui marquait sa séparation pour une carrière solo, la grande scène laissait les micros à un autre groupe de légende, UFO, dont la musique n’a pourtant rien d’extra-terrestre !

On se souvenait d’un album expérimental Fire of life qui faisait débuter ce groupe d’Américains dans l’exploration de la teinte métal sans paroles que déjà ils comprirent le filon qui s’ouvrait à leur carrière qu’ils se dotèrent rapidement d’un chanteur plus à même de structurer les prouesses mélodiques du groupe. Phil Mogg chante ce qu’il faut de poésie hard, à retenir ici qu’il supplie presque en hurlant «give me an other religion» et que sa complainte devient encore plus impulsive lorsqu’il attaque Take me, don’t let me down, leitmotiv habituel des compositions rock qui exultent les ballades en voiture, la solitude des hôtels et le combat permanent qu’il faut mener contre l’inconnu car qui sait de quoi demain sera fait. Sans trop en rajouter, levant le micro au ciel ou le faisant tournoyer en toupie dans les paumes de ses mains pendant que des solos ruisselants le laissent reprendre son souffle, il préfère le plus souvent rester en retrait, près de son batteur et derrière son bassiste de qui il faudra attendre que quelques morceaux lui plaquent les cheveux par la sueur pour qu’on aperçoive enfin son visage.

Discret et efficace UFO n’a pas besoin de décors car la plastique metal, ce groupe la porte sur ses épaules faisant taper dans les mains une salle entièrement dévolue aux premières mesures de plusieurs morceaux toujours attendus par un public venu là pour les écouter et pas brûler des briquets en rappels ou se bousculer et c’est sans doute ce qui lui vaut ce qualificatif, si proche de l’évasion, qu’atteint le space metal.

 

DATECREATION  \* FUSIONFORMAT 03/03/04 03:09

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